Les viandes et os charnus


Toutes les viandes peuvent être données à l’exception du sanglier. En effet, un virus provoquant la maladie d’Aujeszky (ou pseudo-rage) est transmis par les suidés c’est pourquoi il est possible de donner du porc en s’assurant que la viande provient d’un pays déclaré indemne de la maladie situation Aujeszky ici mais la viande de sanglier est exclue même congelée!

En revanche, toutes les autres viandes peuvent entrer dans l’alimentation crue de vos chiens et chats : agneau, antilope, autruche, bœuf, caille, canard, cerf, chèvre, chevreuil, dinde, faisan, kangourou, lapin, lièvre, mouton, oie, pigeon, pintade, porc, poulet, poussin, veau…De même pour les poissons, tous sont consommables.

Par précaution, le poisson sera congelé quelques jours avant d’être donné de même que la viande bovine et ovine si elle ne provient pas de circuit consommation humaine afin de détruire les éventuels parasites (les toxoplasmes, protozoaire de tous les mammifère, sont détruits à -10°C. Le neospora, protozoaire mammifère mais surtout bovin, et Anisakis, nématode des poissons et mammifères marins, à -20°C).

os charnus Concernant les os charnus, un carnivore peut et doit manger des os dans son alimentation. La nature a doté chiens, chats et furets de mâchoires parfaitement adaptées à la consommation de proie, y compris les os de ceux-ci. Attention cependant nous parlons ici de reproduire des conditions naturelles, il faut donc donner des os CRUS et CHARNUS ! C’est à dire complètement enveloppé de viande.

Les os cuits sont eux, particulièrement dangereux! La cuisson rend les os cassants et pointus, ils sont donc à proscrire absolument!

De même, les gros os porteurs de grandes proies peuvent être source de problèmes pour certains chiens qui essayeraient de croquer. Dénaturés par une alimentation aux croquettes aseptisés de nombreux chiens s’excitent et s’abîment les dents sur ces gros os qu’un carnivore sauvage ne mangerait pas (c’est d’ailleurs pour cela que l’on retrouve des carcasses après le repas d’une meute).

Attention avec les os à moelle
– Ce sont le plus souvent des os de pattes de bœuf qu’un canidé ne trouve pas dans la nature,
– Ils sont très durs et le chien peut s’y casser les dents,
– S’il en avale un morceau, il sera très difficile à digérer,
– Et surtout , le chien peut engager sa mâchoire inférieur dans le cylindre que forme l’os pour attraper la moelle avec sa langue et rester coincé…

«Je nourris mon chien naturellement» Swanie SimonLes différents aliments et ingrédients – Thierry Souccar Editions 2015

Il s’agit toujours de raisonner « naturel » : on adapte donc la taille des os charnus à notre compagnon. Pour les chats et les petits chiens on préfèrera les cailles, poussins, pigeons, ailes et cous de poulet (pour les petits chiens, les chats peuvent avoir des difficultés même avec des cous de poulet). Pour les grands chiens, les poulets entiers, canards, queue de veau, plat de côte, entrecôte…

En cas de pathologie bucco-dentaire incompatible avec les os charnus, il faut dans ce cas se tourner vers le broyé maison. En effet, nous déconseillons fortement les broyés préparés industriels, on ne sait jamais précisément ce qu’il y a dedans rien ne vaut le broyé fait-maison. Le premier principe du BARF est le « do il yourself » comme dirait Sylvia Kramer !